Dépourvu de ressources minières, sauf les phosphates et ne possédant aucune ressource pétrolière, le Maroc a d’abord misé sur l’exploitation de son potentiel agricole tout en développant avec un certain succès, une industrie agro-alimentaire , des industries textiles et chimiques et, depuis peu, une exploitation plus grande de la pèche. Aujourd'hui, le tourisme represente la 1ère source de revenu du Maroc.
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L'agriculture est le secteur majeur de l'économie marocaine: Le Maroc, présenté par les autorités comme un pays à vocation agricole, devrait plutôt être qualifié de pays rural, dont l'activité de la population est essentiellement agricole. Le pays compte 29 millions d'habitants (2001), dont 46,6% vit encore en milieu rural en 1999, contre 48,9% en 1991. Les dernières projections démographiques montrent que 14 millions de personnes résideront en milieu rural en 2020, même si l'exode rural est compensé par l'accroissement démographique.
Le secteur agricole représente, selon les années, de 12 à 20% du PIB total.
Mines et énergie: Le Maroc possède les trois quarts des réserves mondiales de phosphates, évaluées à 80 milliards de tonnes et l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) est la première entreprise marocaine (28 000 salariés, 30% de l'ensemble des exportations marocaines et plus de 3% du PIB).
La production se situe chaque année autour de 20 millions de tonnes. Plus de la moitié est exportée à l'état brut, principalement vers l'Europe occidentale ; le reste est traité sur place pour donner des engrais, de l'acide phosphorique ou d'autres produits à forte valeur ajoutée qui sont également pour l'essentiel exportés. Un important complexe phosphatier a été créé à Jorf Lasfar, au sud d'El Jadida. L'OCP prépare et équipe de nouveaux gisements, sur la zone de Khouribga à Sidi Chenane, pour remplacer le site de Sidi Daoui.
Le Maroc doit faire face à une concurrence très forte sur le marché des phosphates de la part des Etats-Unis (Floride), du Togo, du Sénégal et de la Jordanie.
Quelques autres mines, exploitées surtout par des sociétés privées, produisent du fer, du cuivre, du zinc, du plomb, du manganèse, du fluor et également de l'or et de l'argent.
Malgré un développement des centrales hydroélectriques, thermiques (Jorf Lasfar, Mohammédia) et éoliennes, le Maroc doit importer la quasi-totalité de son énergie primaire, la production locale ne couvrant en 1999 que 10% de la consommation.
Production industrielle: Le secteur secondaire, mines, énergie, industries manufacturières et BTP représentait 32% du PIB en 1999. Les principales activités industrielles concernent la transformation des phosphates, le raffinage du pétrole et les cimenteries. Les industries de transformation sont confrontées depuis 2000 à l'ouverture des frontières liée à la signature de l'accord de libre échange avec l'Union Européenne. Ce secteur est important avec plus de 1,3 millions de personnes en milieu urbain. Il faut cependant tenir compte du faible rendement de ce secteur où le travail manuel reste prédominant. L'artisan compte plus sur son habileté manuelle que sur le concours de moyens de production plus performants, cette habileté étant le fruit d'un art et d'une tradition très ancrée dans l'histoire du pays. La production des tapis, dont une grande part est destinée à l'exportation, occupe une place prépondérante dans la production artisanale.
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