Dès le XII ème siècle, les historiens avaient parlé du port d'Anfa, point d'attraction de toutes les régions avoisinantes: Chaouia, Rehamnas, Tadla.
Anfa les mettait en rapport avec l'Europe et leur permettait d'exporter l'excédent de leur production de céréales, de laine, de peaux, de cire d'abeille et d'huile. A l'époque moderne, tout en gardant quelques souvenirs (bazars, souks, remparts cachant l'ancienne Médina, mosquées, marabouts), Casablanca se modernise à grande vitesse.
Anfa, capitale berbère, fut déserté en 1468 lors de la bataille avec les portugais et ce durant 3 siècles. Ce n'est qu'en 1770 que le sultan Mohammed ben Abdallah reconstruisit la ville qu'il nomma Dar el-Beïda ("maison blanche" en arabe, et "casa blanca" en espagnol). Au 19 ème siècle casablanca devint un comptoir européen en Afrique du Nord pour la laine, le coton et les céréales.
En 1912, le maréchal Lyautey fit construire un port moderne.
Le système de protectorat permet au sultan de conserver une souveraineté de façade, mais le pouvoir réel appartient au résident général, qui a une grande autonomie par rapport au gouvernement français. L'administration centrale est mixte, mais ce sont les français qui donnent les directives aux pachas (gouverneurs de ville) et aux caïds (chefs de tribu). Il n'y a aucun pouvoir représentatif car même les colons ne votent pas.
Le général Lyautey a une grande aura au Maroc car il a su conserver les coutumes et les monuments berbères et arabes tout en modernisant le pays.