Les 210 millions d'Indonésiens se regroupent sous 360 ethnies parlant 250 langues dont quelques-unes comportent plusieurs dialectes. Cependant, depuis l'indépendance de l'Indonésie en 1946, le bahasa indonésia est devenu la langue officielle. Dans les grandes villes et les lieux touristiques, quantité d'Indonésiens connaissent l'anglais... à plus ou moins bon niveau. L'Indonésie est le premier pays musulman du monde, avec près de 170 millions de croyants, à côté de minorités bouddhiques, chrétiennes et hindouistes. Cependant, l'animisme toujours vivace tend à nuancer l'ensemble de ces religions, les croyances ancestrales et les coutumes gardant une large place.
L'Indonésie est une république démocratique, dont l'indépendance, après plus de 300 ans de colonialisme sous le joug des Hollandais, a été officiellement proclamée le 17 août 1945 par Sukarno, mais l'unification et l'indépendance du pays n'ont réellement été effectives qu'en 1949 après le départ des derniers Japonais, Anglais et Hollandais. Avant cela, chaque île fonctionnait plus ou moins indépendamment avec ses propres Sultans et Princes, dont les royaumes se croisaient parfois.
En 1999 et après 30 ans de domination du président dictateur Suharto de 1968 à 1998 et un an d'intérim de Habibie, un homme de paille du gouvernement précédent, l'Indonésie à élu son quatrième président en la personne de Abdurrahman Wahid, dit Gusdur. De ce musulman modéré et consensuel, associé à Megawati, fille du "Père de l'Indonésie" Soekarno, qu'il a désignée en tant que premier ministre, les Indonésiens attendaient des réformes économiques, politiques et sociales leur permettant de sortir définitivement de la crise et de prendre enfin la place qu'ils devraient occuper tant en Asie du Sud-Est, qu'au niveau mondial. Des affaires de corruption et l'incapacité de Abdurrahman Wahid à résoudre les problèmes ethniques, religieux et politiques de son pays ont prématurément précipité sa chute.