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Malgré un mode de vie qui parait très matérialiste, la religion et les questions spirituelles sont toujours très présents au Japon. IL y a 2 religions principales, le Shintoïsme et le bouddhisme qui sont pratiqués souvent en même temps par les japonais. 90% d'entre eux sont de confessions shintoiste et 75 % bouddhiste. Les japonais sont très tolérants en religion, c'est une de leur règle fondamentale. La religion est très présente dans leur vie quotidienne

Le shintoïsme (provient de Shinto: "Voie des dieux") est surtout pratiqué au Japon et repose sur le culte des ancêtres. C'est une religion très ancienne qui remonte à l'adoration des forces de la nature, les astres, les montagnes et certains animaux. Les croyances animistes évoluèrent peu à peu et l'empereur devint le représentant sur terre du dieu soleil dont on le dit descendant. Le culte devint plus spirituel et se tourna vers le patriotisme. Cependant la vénération des esprits (Kami) est très présente encore aujourd'hui. On voit de nombreux sanstuaires où les japonais viennent se purifier les mains et la bouche avec de l'eau, frapper 3 fois dans leur mains pour attirer l'attention des esprits, puis prier le Kami concerné.

En temps que représentant du ciel sur terre, l'empereur est adoré comme un Dieu et ses ordres sont sacrés. Cela explique le fanatisme des soldats japonais, les kamikazes, qui sont heureux de mourir pour leur empereur. Les héros et les grands hommes qui ont mérités les honneurs, sont vénérés dans les temples où un culte leur est assuré.

Les japonais se rendent souvent dans les lieux de pélerinage disséminés un peu partout au Japon. De nombreuses cérémonies de purification (feu, sel et riz) se déroulent également dans tout le territoire.

Le Shintoïsme est plus qu'une religion car c'est la véritable âme du peuple japonais. Il a fourni l'idéologie fondamentale du développement du Japon en temps que nation moderne. Son imprégnation dans la société moderne est due en partie à sa capacité à coexister avec d'autres religions, en particulier le bouddhisme.

Le Zen est une école bouddhiste qui s'est développée en Chine et plus tard au Japon, à la suite d'une fusion du bouddhisme mahayana né en Inde et du taoïsme chinois. Le zen est la manière japonaise de prononcer le terme sanscrit dhyana, qui désigne la contemplation ou la méditation.

Le zen est la façon japonaise d'atteindre l'objectif du bouddhisme qui consiste à voir le monde tel qu'il est (attitude du non-esprit). Contrairement au bouddhisme traditionnel qui utilise une pratique progressive, le zen soutient que la liberté d'esprit doit survenir par une pénétration directe et immédiate (satori). Le zen abandonne donc les systèmes d'exercices sprirituels et communique sa vision de la vérité par une méthode appelée "pointage direct".

Les 2 principaux mouvements zen sont le rinzai zen et le soto zen. Le soto insiste plus sur la méditation par l'observation sans commentaire intérieur (sa-zen), tandis que le rinzai emploie la méditation fondée sur des dialogues avec un maître.

Le zen eut une forte influence sur les arts et l'artisanat d'extrême-orient, car son point de vue est lié à l'action plutôt qu'à la théorie et à une vision directe de la nature plutôt qu'à son interprétation. Selon le zen, l'esprit sert de vitre plutôt que de miroir, c'est-à-dire qu'il doit donner une vision immédiate du monde plutôt qu'une interprétation du monde. La peinture religieuse zen consiste en des formes naturelles telles que les oiseaux, les pierres, l'herbe et les montagnes. Ces arts évitent l'iconographie et expriment une manière de faire des expériences plutôt que des idées fondées sur l'expérience, car le zen n'est pas soumis à un quelconque système de doctrines ou de croyances.

Le zen fût introduit en Chine en 520 par le moine bouddhiste indien Bodhiharma. La peinture à l'encre de Chine devint l'une des expressions artistiques les plus distinguées de l'école zen.

Le moine bouddhiste japonais Eisen introduisit le rinzai zen en 1191 au Japon et le moine Dogen introduisit le soto zen en 1227. Sous l'influence du zen, les japonais amenèrent l'art de la dégustation du thé à un degré de raffinement très élevé et développèrent un type de poésie caratéristique appelé haiku.